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Mon marathon à moi
20 juin 2016

J'ai testé... l'acupuncture

getty_rf_photo_of_acupunctureJ'ai horreur des aiguilles. Je n'ai pas les oreilles percées, le fait de voir un piercing me fait mal, je détourne le regard quand dans un film ou une série on voit quelqu'un faire une piqûre, je suis une vraie douillette... Mais depuis le mois de mars, je crois que je n'ai jamais été autant piquée de toute ma vie ! Biopsies, prises de sang, perfusions, piqûres... je commence presque à m'habituer et à penser que peut-être je devrais apprendre à me piquer toute seule... peut-être...

Quand je suis tombée sur cet article, un peu avant le début de mon traitement, j'ai vu que la médecine chinoise pouvait être un vrai soutien complémentaire aux différents traitements, en aidant les malades à mieux supporter les effets secondaires. Certains hôpitaux de l'APHP ont même intégré cette médecine à certains de leurs services. Aussi, après la première chimio, j'ai pris sur moi pour décrocher mon téléphone et prendre RDV chez un acupuncteur médecin généraliste, spécialisé dans les questions de féminité.

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. J'ai pris avec moi mes documents récapitulatifs concernant mon traitement : nom des médicaments, ordonnances, et les effets secondaires du premier cycle de chimio : perte d'appétit, sueurs froides, manque de force, et, sans doute dus à l'angine que mon fiston avait ramenée à la maison, une suspicion de pneumonie, avec, depuis, cette douleur inter-costale qui me faisait terriblement souffrir depuis 6 jours. Le médecin m'a à peine examinée, il a posé des questions sur mes deuils et a conclu que cette douleur était due à l'angoisse.

Puis il m'a fait m'allonger, planté des aiguilles un peu partout (visage, mains, pieds, bras...) et m'a laissée là pendant une demi-heure à peu près. J'ai essayé de respirer à fond, de penser que ce que je faisais m'aiderait à mieux supporter les traitements, mais j'ai quand même eu mal à certains endroits. Quand j'ai demandé quand je devais revenir, on m'a répondu que c'était moi qui saurais...

Quelques jours plus tard, je me rends à ma deuxième chimio. J'explique à mon oncologue la fièvre de la semaine précédente, la nuit aux urgences, le RDV avec un de ses confrères, la mise sous deux antibiotiques, le mal à la poitrine qui se dirige vers le bras... Ni une ni deux, il m'envoie faire un doppler et un scanner, puis je suis hospitalisée dans la foulée pour une embolie pulmonaire et une thrombose, en me prescrivant des piqûres d'EPO le lendemain de chaque chimio.

Ma conclusion ? Je ne suis pas sûr que cette séance d'acupuncture ait eu un effet bénéfique. Si j'ai eu moins d'effets secondaires après, c'est sans doute aussi parce que les dosages de la chimio ont été revus, parce que j'ai pu me reposer pendant mon hospitalisation, et grâce à la piqûre d'EPO... Comment savoir si l'acupuncture a eu des effets ? Ensuite, j'en veux un peu à ce médecin acupuncteur qui ne m'a pas vraiment expliqué comment se passait la séance, qui n'a pas écouté mes inquiétudes, qui est resté sur mes deuils alors qu'il y avait un vrai problème physique qui aurait pu être grave.

Mais... je viens de voir que l'acupuncture pouvait réduire la chute des cheveux (et si j'en ai perdu beaucoup, ils ont l'air de repousser doucement, alors que je suis toujours en traitement et que je ne fais rien d'autre pour les garder), et atténuer les bouffées de chaleur. Et là, je me dis que ça vaut peut-être le coup de tenter à nouveau, mais peut-être avec un autre praticien !

 

Crédits photos : gettyimages

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  • Jeune (ce sont les médecins qui le disent !) maman solo, un Fiston, de la bonne humeur, je pensais me mettre au jogging en mars 2016, au lieu de ça, j'ai commencé mon marathon contre le cancer.
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